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Feras, un étudiant palestinien d’Hébron dans le Calvados

13 juillet 2018.

photo : Feras (à droite) et Hilal (à gauche) à Cabourg.

 

Comme souvent les étés, plusieurs jeunes palestinien-ne-s viennent effectuer un séjour dans le Calvados à l'initiative de l'AFPS. Voici donc Feras, jeune homme de 25 ans, qui nous vient d’Hébron pour 3 semaines en Normandie. Il est hébergé par Odile et Pierre dans le pré-bocage.

Dans quel cadre es-tu venu ?

Feras : Je suis venu en Normandie pour effectuer un séjour linguistique, pour apprendre le français. J’apprends le français à l’école de l’association France-Hébron, à Hébron où j’habite. Ce séjour est aussi organisé avec la FSGT [la Fédération Gymnique et Sportive du Travail].

Je travaille en fait à la FSGT à Hébron. La FSGT fait la promotion du sport en Palestine, notamment pour ceux pour qui l’accès est difficile, les pauvres, les handicapés, les femmes... Mais moi, je ne suis pas entraîneur, je suis comptable à la FSGT à Hébron. Je circule parfois avec la FSGT dans toute la Palestine, parce que la FSGT est présente dans toutes les villes. Mais c’est difficile d’aller à Jérusalem, où il faut un permis spécial. Nous n’allons pas à Gaza car c’est impossible d’y entrer.

Feras est hébergé chez Odile et Pierre. Ils lui font visiter la Normandie : le Cotentin, Cabourg, un producteur de cidre... bientôt le Mémorial, les plages du débarquement... « Le Mont Saint-Michel est très beau ». « La Normandie est très jolie. Je préfère la Normandie à Paris, car Paris c’est trop grand et il y a trop de touristes ».

Pierre : Feras est là pour un séjour linguistique, mais faire du tourisme c’est aussi important pour apprendre la culture d’un pays. Je fais attention à son français, pour qu’il progresse...
Feras : Ce qui m’intéresse, c’est aussi de voir comment les gens vivent, c’est de participer à la vie des gens.
Pierre : On va essayer de participer quelque part à la finale de la Coupe du Monde...
Feras : Je ne joue plus au foot depuis une entorse à la cheville. Maintenant, je fais du jogging. Mais je serai content de voir la finale de la Coupe du Monde avec les Français.

Odile : Quatre Palestiniens d’Hébron devaient venir en France. Ils ne sont finalement que deux, Feras ici et Hilal au Mans. Ils se sont revus lors de notre visite à Cabourg, car les hébergeurs d’Hilal se trouvaient à Dives/mer. Ils ont pu parler arabe entre eux, ce qui leur a fait du bien...
Feras : Le français est une langue difficile.
Nous approuvons.

Odile : Feras va aussi passer 3 jours à Paris. Il y rencontrera d’autres Palestiniens et des Français qu’il connaît déjà.
Feras : Je suis déjà venu en France, en 2016. C’était aussi avec la FSGT. En octobre, j’irai en Italie, sans doute à Rome.

Pierre : On a déjà été aux Eclats de rue à la Grâce de Dieu. On ira aussi voir les festivités du 14-juillet, le feu d’artifice... et puis la Coupe au Monde...
Feras : Les marchés à Caen sont jolis. Le marché à Hébron c’est tous les jours. A Caen, les falafels qui sont vendus ne sont pas les vrais falafels !

 

Rassemblement du 5 juin à Caen : Non à la venue du criminel de guerre Netanyahou en France !

Nous étions une cinquantaine, ce 5 juin 2018 à Caen, pour protester contre la venue en France du criminel de guerre Netanyahou. En taule Bibi !

Inimaginable et indécent que quelques jours après l'attaque sanglante de l'armée israélienne sur Gaza le gouvernement français ose inviter Netanyahou, criminel de guerre, pour inaugurer la « saison croisée » culturelle France-Israel !

 

Faut-il rappeler qu'en quelques semaines, les tirs de l’armée israélienne contre les manifestants de Gaza, non armés, qui protestent contre un blocus inhumain qui dure depuis 11 ans, ont fait 120 morts et plusieurs milliers de blessé.es dont 3 500 par balles, conçues pour infliger des mutilations et handicaps à vie.

Faut-il rappeler que pendant ce temps, en toute impunité, Israël et les États-Unis fêtaient le transfert de l’ambassade des États-Unis à Jérusalem, en contradiction totale avec le droit international et les résolutions de l’ONU.

Faut-il rappeler que la France a condamné ces deux événements dramatiques. Mais que peuvent les paroles contre un pouvoir israélien qui se croit tout permis, fort du soutien inconditionnel des États-Unis de Trump, et l'absence de sanction ?

Il est grand temps de passer de la parole aux actes.

Nous demandons l’annulation de cette saison croisée et de son inauguration le 5 juin :

  • une fois encore, les crimes de guerre commis récemment par Israël sont d'une extrême gravité, et la tentative de les blanchir par cette « saison croisée » est d'une indécence absolue. Cet événement dit culturel serait en contradiction totale avec le signal clair et le ferme avertissement qu'il faut adresser à Israël.

  • Netanyahou, criminel de guerre, n’a rien à faire en France,

  • la date du 5 juin, l’anniversaire du déclenchement par Israël de la « guerre des 6 jours », qui a conduit à l’occupation de nouveaux territoires par la force et une nouvelle catastrophe, la Nakba, pour le peuple palestinien, ajoute un facteur supplémentaire à cette provocation.

Partout, nous porterons l’exigence de la reconnaissance des droits du peuple palestinien – dont le droit au retour – et de la reconnaissance par Israël des crimes qu’il a commis. Nous demandons que, déjà, la France reconnaisse l’État de Palestine avec Jérusalem-Est comme capitale, comme l'ont demandé au gouvernement nos élu-e-s des deux chambres.

C’est l’impunité d’Israël qui autorise à tuer les Palestiniens comme elle tue toute humanité de la part du pouvoir israélien : il est urgent d’y mettre fin, et d’appliquer des sanctions contre l’État d’Israël et particulièrement la Suspension de l'Accord d'Association UE/Israël.

Rassemblement du 15 mai à CAEN : Halte au massacre à Gaza

Ce 15 mai, une centaine de personnes étaient rassemblées en protestation du massacre à Gaza. Le Collectif Solidarité Palestine 14 a réussi à fédérer pour cette journée internationale importante, commémorant de surcroît le 70ème anniversaire de la Nakba, la “catastrophe” pour les Palestiniens. Des poèmes de Ziad Medoukh et de Mahmoud Darwich ont fait suite aux prises de parole du Collectif et de la LDH.

 

Plus de 100 morts et 7 000 blessés palestiniens à Gaza : le massacre doit cesser !

 

Depuis le 30 mars, les Palestinien-ne-s de Gaza organisent une "Grande Marche pour le Retour" qui regroupe régulièrement plusieurs dizaines de milliers de personnes le long de la clôture qui les sépare d'Israël. Face à ces rassemblements non-violents, Israël n’hésite pas à tirer à balles réelles. Des jeunes en particulier ont été tués ou mutilés alors qu'ils ne présentaient aucun danger. Les infirmiers et les journalistes sont visés. Ces crimes commis contre des manifestant-es se déroulent dans la plus grande impunité.

 

Au 70è anniversaire de la Nakba, la « catastrophe » doit s’arrêter ! Ce 15 mai, les Palestiniens commémorent la Nakba - la catastrophe – qui désigne la période de 1947 à 1949 durant laquelle 750 000 Palestiniens ont été chassés par la force et la terreur de leur terre au moment de la création de l’État d’Israël. Ce sont plus de 500 villages et 11 quartiers urbains qui ont été détruits durant cette période. Quant aux réfugiés palestiniens, avec leurs descendants ils sont aujourd’hui 6 millions, vivant pour la plupart d’entre eux dans des camps de réfugiés surpeuplés.


Le Collectif de Solidarité avec la Palestine réaffirme son soutien au peuple palestinien et à son auto-détermination. Aux côtés de nos camarades de Palestine, nous exigeons la fin du massacre et du blocus de Gaza, l'arrêt des politiques d'apartheid menées par l'Etat israélien, le démantèlement du mur comme le préconise la Cour Internationale de Justice depuis 2004, l'arrêt de la colonisation contraire au droit international, et le retour de toutes et tous les réfugié-e-s comme le stipule la résolution 194 de l'ONU.